Bière et sport, à éviter ?

bière et sport

 

La troisième mi-temps, tout sportif l’apprécie. Après l’effort le réconfort, ou tout simplement célébrer une victoire. Le message est bien connu : l’abus d’alcool est nocif et certainement après un effort intense et soutenu. Faut-il donc s’abstenir et s’orienter vers les bières sans alcool destinées aux sportifs ?

Certaines marques s’en sont faits spécialistes, l’alcool en moins. Les Allemands en sont friands.
Et l’argument de vente est plutôt convaincant. Isotoniques, avec 6% de de sucres et des électrolytes, ces bières pour sportifs ressemblent à s’y méprendre aux boissons sports traditionnelles, le goût caractéristique en plus. Pourquoi pas donc, pour les amateurs de blondes.
Pour réhydrater, les bières NA classiques semblent comparables à l’eau, à condition de boire 150% des pertes et d’y ajouter du sel qu’elles ne contiennent pas en suffisance. Plutôt que d’opter pour la version pour sportifs, on peut donc opter pour une bière NA avec un snack salé. Et de compléter avec de l’eau!

Et pour la bière traditionnelle ?

 

Après un effort intense et soutenu, rappelons qu’il convient d’abord de restaurer les pertes hydriques pour compenser la déshydratation. Or c’est bien connu, l’alcool est diurétique et peut aggraver cet état, les mécanismes physiologiques se mettent en place dès deux bières. De plus une consommation importante de boissons alcoolisées peut également perturber la restauration en glycogène ce qui peut être dommageable lors de compétitions rapprochées (tournois). On ajoutera aussi que l’alcool réduit les capacités de cicatrisation.
Pour résumer, une bière après l’effort ne peut pas faire de tort, elle permettra à l’athlète de se relaxer et faire baisser la pression liée à la compétition. Par contre il est évident que plusieurs boissons alcoolisées sont tout à fait déconseillées. A consommer avec sagesse…

Et qu’en est-il de la consommation d’alcool ?


On a toujours entendu parler de l’effet protecteur d’une consommation modérée d’alcool. Le fameux « french paradox », où les Français seraient protégés des maladies cardiovasculaires tout en ayant une consommation de graisses animales plus importante ainsi qu’un tabagisme élevé.
Des récentes données mettent en tous cas à mal cette croyance. Des biais de méthodologie, comme l’inclusion d’ex-buveurs ou de consommateurs occasionnels, l’extrapolation à l’échelle de population sans tenir compte des différences individuelles, comme la difficulté d’établir un lien de cause à effets sont autant de facteurs qui ne permettent pas de montrer un lien protecteur d’une consommation modérée d’alcool. En d’autres mots, l’alcool serait délétère dès les premiers verres.
Et pour enfoncer le clou, il n’y a pas non plus de différence entre les boissons (vin, bière, alcool).
A bon entendeur…